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Le co-marquage est un service proposé par l'État aux administrations qui a pour objectif de faciliter la diffusion de l'information administrative vers le public et de rapprocher les données nationales et locales en faveur d'un meilleur renseignement de l'usager.
Dès le premier impayé de loyer et avant toute action tendant à demander la résiliation du bail, le propriétaire doit s'adresser :
Si le locataire perçoit une aide au logement, le propriétaire peut obtenir de la caisse d'allocations familiales (Caf) qu'elle lui soit versée directement en tiers payant.
Le bail peut contenir une clause résolutoire indiquant que le bail sera résilié automatiquement si le locataire ne paie pas son loyer et ses charges aux échéances convenues. En pratique, cette clause existe dans la plupart des contrats de location.
Avant la mise en œuvre de la clause résolutoire, le propriétaire doit envoyer un commandement de payer au locataire par acte d'huissier.
À noter : si le locataire abandonne le logement, le bailleur peut récupérer son logement selon une procédure spécifique.
Le locataire dispose d'un délai de 2 mois pour régulariser sa situation en payant ce qui est dû. Durant ce délai, le locataire peut demander des délais de paiement en saisissant le tribunal d'instance de son domicile
Tribunal d'instance (TI)
Il peut aussi demander ponctuellement une aide financière à un fonds de solidarité pour le logement (FSL).
Si une caution du locataire s'est engagée auprès du propriétaire, l'huissier lui signifie également un commandement de payer.
À l'issue du délai de 2 mois (ou du délai de paiement accordé par le juge), le propriétaire doit saisir le tribunal d'instance pour lui demander de constater que le bail est résilié et prononcer l'expulsion. Il peut le saisir en référé.
Le juge peut encore accorder des délais de paiement au locataire pouvant régler sa dette locative. Durant ce délai, les effets de la clause résolutoire sont suspendus. Si le locataire paye sa dette dans le délai, il peut rester dans le logement.
Si le bail ne contient pas de clause résolutoire, le propriétaire doit directement assigner le locataire par acte d'huissier, devant le tribunal d'instance, pour demander la résiliation du bail et son expulsion.
Avant d'assigner le locataire en justice, le propriétaire peut lui adresser une mise en demeure de respecter ses engagements, mais il n'y est pas obligé.
À noter : depuis le 1er janvier 2015, un bailleur personne morale autre qu'une SCI familiale (bailleur social ou institutionnel par exemple) ne peut pas délivrer d'assignation dans les 2 mois suivant la saisine de la commission de coordination des actions de prévention des expulsions locatives.
Le tribunal d'instance apprécie si la faute du locataire est d'une gravité suffisante pour justifier la résiliation du bail et l'expulsion.
Au vu de la situation financière du locataire, le juge peut décider d'accorder des délais de paiement s'il estime que sa situation lui permet de régler sa dette. Si ce n'est pas le cas, le juge peut prononcer la résiliation du bail et ordonner l'expulsion du locataire.
Suite à la décision de justice ordonnant la résiliation du bail et l'expulsion du locataire, le propriétaire doit lui envoyer par huissier un commandement de quitter les lieux. Le locataire dispose alors de 2 mois à compter de la réception de cet acte pour quitter le logement.
Le locataire peut saisir le tribunal de grande instance (TGI) pour obtenir un délai supplémentaire pour quitter le logement.
Formulaire : Demande de délais à une mesure d'expulsion
Tribunal de grande instance (TGI)
Le TGI peut accorder un délai supplémentaire de 3 mois à 3 ans maximum en fonction de la situation de l'intéressé (âge, état de santé, situation familiale).
La procédure d'expulsion doit être mise en œuvre par un huissier. L'huissier peut annoncer préalablement sa visite, mais ce n'est pas obligatoire. L'huissier doit se présenter au logement les jours ouvrables entre 6 heures et 21 heures.
Attention : depuis le 27 mars 2014, le bailleur qui procède lui même à l'expulsion d'un locataire indélicat (expulsion illégale) est passible de 3 ans de prison et de 30 000 € d'amende.
Plusieurs cas de figure peuvent se présenter le jour de l'expulsion :
Le propriétaire ne peut pas prendre l'initiative de pénétrer dans le logement avant l'intervention d'un huissier, faire changer la serrure et toucher aux meubles, sous peine de poursuites pour violation de domicile.
Aucune expulsion ne peut intervenir pendant la période dite de trêve hivernale allant du 1er novembre au 31 mars, sauf si l'expulsion est engagée à l'encontre :
Un squatteur ne peut pas être expulsé pendant la trêve hivernale, sauf décision contraire du juge.
Mais cette trêve hivernale n'empêche pas le propriétaire d'engager un recours devant le tribunal d'instance visant à ouvrir une procédure d'expulsion. L'expulsion sera alors effective dès la fin de la trêve.
À savoir : dans les départements d'outre-mer, une trêve dite cyclonique peut également s'appliquer. Les expulsons locatives sont interdites durant cette période. Les dates variant selon les départements, il convient de se renseigner auprès de la préfecture.
Préfecture
Quel tarif s'applique en cas de recours à un huissier dans un litige locatif ?
Que faire en cas de difficultés pour payer son loyer ?
Qui a la qualité de locataire dans un couple marié ?
Qui a la qualité de locataire dans un couple pacsé ?
Qui a la qualité de locataire en cas de concubinage ?
Un colocataire reste-t-il solidaire du loyer après avoir donné congé ?